Marcel André Mouloudji, né le 16 septembre 1922 à Paris, et décédé le 14 juin 1994 ( à 71 ans ) à Neuilly-sur- Seine, est un chanteur, auteur-compositeur-interprète, peintre et acteur Français.
Marcel Mouloudji est le fils d'un Kabyle: Saïd Mouloudji, né en 1896 dans le village de Leflaye en Algérie, et d'Eugénie Roux, une bretonne née en 1901.
Alors qu'il n'a que 10 ans, sa mère est internée pour désordre mental et son père, analphabéte, logé dans une chambre de bonne, a bien du mal à élever ses fils, dont l'aîné est gravement malade.
Durant son adolescence, il s'inscrit avec son frère dans un mouvement de jeunesse de gauche ( les faucons rouges, proche du SFIO ).
En 1935, il fait la connaissance de Sylvain Itkine, metteur en scène, membre du groupe Octobre: organisation affiliée à la fédération des théatres ouvriers de France.
Marcel Maillot, directeur d'une colonie de vacances du syndicat du livre, le pousse à chanter avec son frère. Il est bientôt remarqué par Jean-Louis Barrault, qui cherche un enfant pour un spectacle.
En 1936, il figure dans le film " la guerre des gosses " de Jacques Daroy, et en 1938, interprète un des trois jeunes héros des " disparus de Saint-Agil, de Christian-Jaque.
Pendant la guerre, il vit dans une semi-clandestinité. Il racontera son expérience en 1945 dans son livre: Enrico, qui recevra le prix de la Pléiade.
Il fréquente Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.
Après la guerre, il chante dans les cabarets en vogue, des chansons de Boris Vian, dont " Le déserteur ", chanson créée le jour de la défaite de Dien-Bien-Phu, et qui sera interdite de diffusion pendant plusieurs années. Il chante aussi Jacques Prévert.
En 1947, il joue dans " Boule de suif " de Christian-Jaque, et dans " Nous sommes tous des assassins " d' André Cayatte en 1952.
Il obtient un premier grand succés dans la chanson grâce à son interprétation de " la complainte des infidéles ", extraite du film " La maison Bonnadieu ", de Carlo Rim en 1951.
En 1958, il fait l'une de ses dernières apparitions au cinéma dans " Rafles sur la ville " de Pierre Chenal et dans un film hispano-suédois: " Deux hommes sont arrivés " ( Liegaron dos Hombres ).
Jacques Canetti, patron du cabaret " Les trois baudets " mène Mouloudji au succés. Il lui fait enregistrer " Comme un p'tit coquelicot ", qui obtient le grand prix du disque en 1953, et le prix Charles-Cros en 1952 et 1953.
Mème succés en 1954 avec " Un jour tu verras ".
Louise Fouquet, dite Lola, est son épouse et son agent artistique de 1943 à 1969.
Il a deux enfants: l'un, Grégory Mouloudji, avec Lilia Lejourer en 1960, l'autre, Annabelle Mouloudji avec Nicole Tessier en 1967.
Liliane Patrick sera sa dernière compagne.
En 1970, il est sur la scéne du Théatre de la Porte-Saint-Martin, dans la comédie musicale " la neige en été ", aux côtés de Nicole Croisille et de Régine.
En 1976, il enregistre avec l'accordéoniste Marcel Azzola, une anthologie du musette: " Et ça tournait ".
En 1980, il sort un album " Inconnus, inconnus ". On le retrouve sur scène en 1987 à L'Elysée Montmartre.
Il publie ses souvenirs de jeunesse: " le petit invité " chez Ballard en 1989; " La fleur de l'âge " chez Grasset en 1991; puis " Le coquelicot " aux éditions de l'Archipel en 1997.
En 1992, une pleurésie lui enléve, en partie, sa voix.
Il donne son ultime récital près de Nancy en Avril 1994. Il s'éteint le 14 juin 1994. Il sera enterré au cimetierre du " Père-Lachaise ( division 42 ) à Paris.
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